Le masque du clown
- Monica Laleeuwe
- 6 août
- 1 min de lecture
Si je te dis que, jusqu'à mes 28 ans, j'étais éteinte, morne, taciturne, rabat-joie... tu me crois?
Et pourtant...
Après trois mois d'animation à la chaise musicale, je reçois un coup de fil de ma directrice : "J'ai reçu des retours de ta façon de donner cours. J'ai entendu des qualificatifs tels que "non professionnelle", "pas souriante", "peu engageante"...
Si tu ne change pas la tendance, le trimestre prochain, tu ne fais plus partie de l'équipe".
Je lui réponds : "D'accord.. mais comment dois-je faire?".
Sa réponse : "Tu te forces. Tu fais un sourire forcé, au départ, et , tu vas voir, celui-ci va devenir naturel après quelques semaines".
Ainsi fut fait.

J'ai eu mal à mes zygomates les premières semaines. Je jouais tout simplement un rôle devant les parents de mes élèves.
Ce fut une de mes premières prises de conscience : les parents de mes élèves préfèrent une vitrine agréable qu'un être authentique.
Je remercie ma directrice d'antan pour son acte tout à fait intéressé malgré le fait que cela m'a montré une façon de m'intégrer dans la société en posant tout simplement un masque : celui du clown.
Celui-ci me suit encore maintenant.
Après, est-ce vraiment une engeance?
Ce masque m'a ouvert de nombreuses portes, notamment, celui du monde du théâtre et du seule-en-scène humoristique.
Comme disent nombre de mes connaissances : "l'humour peut faire passer beaucoup de choses".
Par la suite, il m'a fallu combattre avec lui pour me retrouver, moi, la Monica authentique...
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